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Histoire au passer
30 septembre 2014

Eglise Saint-Etienne-le-Vieux

 

Saint-Sauveur-du-vieux-marché ou Eglise Vieux Saint Sauveur.

 L'histoire ancienne de Saint-Sauveur demeure énigmatique. Il semble vraisemblable qu'elle soit devenue une église paroissiale entre les années 1060 et au plus tard 1128 la présence d'un sanctuaire antérieur demeure hypothétique. Le dernier curé de Saint-Sauveur, Jacques Lentaigne, docteur en théologie, recteur de l'université en 1762 et 1767, refusa le serment, devint vicaire général de l'archevêque catholique de Dublin et mourut en exil.

A l'origine, l'église Saint-Sauveur n'avait pas le développement qu'elle présente aujourd'hui.On tous cas, l'église Saint-Sauveur fut souvent dite" Du Marché" en raison de la tenue sur la place voisine de marché tous les lundis depuis le XI siècle, puis chaque vendredi depuis le XIII siècles.

 

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La nef est du XV siècle, le choeur, commencé en 1530, fut achevé en 1546. Le portail, d'une grande richesse et d'une grande finesse d'ornementation, qui datait comme la nef du XV siècle, a été masqué par une construction maussade dans le genre néo-grec, quelques années avant la révolution.Le plus ancien éléments de cette église romane subsistant en élévation est la partie inférieur de la tour qui surmonte la croisée du transept.Elle a été partiellement modifiée, mais elle reposait primitivement sur des arc en plein cintre à double archivolte. 

 Au-dessus de ces arc étaient percées deux fenêtre, aujourd'hui murées. Les arc reposaient sur des colonnettes placées contre les piédroits, dont subsistent encore quelque exemples.

Enfin, le troisième niveau est orné à l'extérieur de hautes et étroites arcatures proches de celles des tours de Saint-Etienne.

A l'intérieur ce mur est renforcé par de grands arcs de décharge jumelés. Ceux-ci devaient porter primitivement un étage supplémentaire percé de fenêtre et abritant le beffroi des cloches.

Le niveau inférieur de la tour devait être couvert par une voûte dont les traces sont toujours visibles, à l'intérieur, de part et d'autre des fenêtres murées.

Ces traces indiquent que cette tour formant lanterne était voûtée d'une voûte sexpartite, peut-être même octopartite.

Peut-être des travaux furent-ils entrepris au cours du XIII siècle dans le choeur et dans la nef. En effet, dans les pans est et ouest de la tour, on distingue encore les traces de deux grande arcs ouvrant autrefois sur le choeur et la nef qui peuvent témoigner d'une campagne de transformation .

Les travaux furent poursuivis, à la fin du XIV siècle, par la construction d'un véritable transept. Son plan est légèrement irrégulier. Ses deux bras étaient couverts, jusqu'à la seconde guerre mondial,par des charpentes lambrissées en berceau brisé.

Les deux extrémités du transept sont percées de vastes baies brisées, dans les encadrement desquelles on ne distingue aucune trace de remplace. D'autres fenêtres étaient également ouvertes à l'est et à l'ouest. Elles ont été bouchées aux XV et XVI siècles lors de la reconstruction des bas-cotés de la nef et du choeur, plus larges que les précédents, mais leurs traces subsistent encore dans le croisillon nord.

Pour faire communiquer ce nouveau transept avec les bas-côtés de la nef et du choeur des arcs furent aménagés. Ils reposent sur des consoles très simples en formes de prismes triangulaires.

Le niveau inférieur de la tour fut également, peu après sans doute remanié. Les arcs en plein cintre qui faisaient communiquer la croisée et le transept furent remplacée par des arc brisés plus élevés. De même, afin de faire davantage communiquer le transept avec la nef et le choeur, de grandes baies en arc brisé furent aménagées dans les côtés est et ouest de la tour.

 

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Cette transformation entraîna la fermeture des petites fenêtres qui étaient placées au-dessus. Une voûte d'ogives octopartite ornée d'un délicat réseau ajouré fut également posée, et quatre petits arcs-boutants furent placés sur les murs de transept pour contenir ses poussées.

Il est également possible qu'une flèche ait alors été installée sur la tour de croisée. On détruisit en effet en 1604 une flèche en bois "couverte dessente".

Plusieurs églises caennaise furent endommagées pendant la guerre de Cent Ans, le roi anglais Henri V ayant fait bombarder la ville pendant dix-sept jours en 1417. 

Ce n'est  qu'après la libération de la ville, en 1450, que fut lancé le chantier de la construction de la nef. L'élévation de la nef, à deux niveaux séparés par un riche garde-corps flamboyant reste fidèle aux formules normandes du XIII siècle (Saint-Pierre de Caen, l'abbaye d'Ardenne..)

La charpente a ensuite été posée. La construction de la nef a enfin été achevée par la pose des voûtes d'ogives. La fondation, le 27 avril 1480, de la charité de la Transfiguration, thème représenté, comme nous le verrons, sur l'une des clefs de voûte,dont le saint patron, saint Sébastien, est sculpté sur une autre clef, marque peut-être la fin des travaux. Les deux autres clefs de voûte montrent le Christ bénissant, et un écu portant: " d'argent à un loin de sable armé et lampassé de gueules accompagné à senestre d'une étoile de même". Ces armes sont celles de la famille Costart, qui a probablement contribué au financement de ce chantier.

 

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