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Histoire au passer
7 septembre 2014

L'abbaye aux dames

L''Abbaye des dames

 

En 1059, année de la suspension des actions infligées par la papauté, Mathilde fonde un monastère de femmes relevant de l'ordre de Saint-Benoit et dédié à la Sainte Trinité. L'Abbaye est installé au haut d'une colline dominant la vallée de l'Orne.

L'accord n'est pas unanime parmi les historiens sur la date 1059 pour les uns, 1062 pour les autres, en tous cas antérieure à la fondation de l'Abbaye aux Hommes. 

Par contre, la date de la dédicace de l'église, 1066, est certaine(11 ans avant celle de St-Etienne), si les constructions n'étaient pas achevée présidée par Mauger, Archevêque de Rouen, en présence de guillaume, Mathilde et de nombreux prélats et seigneurs. La crypte sûrement achevé fut peut-être le seul lieu consacré, elle s'appelait alors St-Nicolas sous terre. En ce 18 juin 1066, on est à la veille de l'embarquement pour l'Angleterre on ne parla sûrement pas que de choses d'église en ce jour.

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Sa nef tout en longueur s'élève, selon la tradition normande, sur trois niveaux. La crypte de l'Abbaye aux Dames, datant de l'époque de la fondation, impressionne par la rigueur et la pureté de ses lignes. Plongé dans la pénombre, on ce surprend à imaginer Mathilde déambulant à travers les seize colonnes aux chapiteaux sculptés...

C'est dans le choeur terminé par une abside voûtée en cul-de-four, dans un décor retenu, seulement éclairé par les reflets bleus et roses des vitraux, que se trouve son tombeau. Sous une dalle étroite de marbre noir, gravée d'inscriptions typiques du XI siècle, la reine repose enfin en paix. Autour de l'Abbaye s'édifia comme à l'autre extrémité de la ville, un bourg qui s'appela le Bourg l'Abbesse. Il fut doté d'une église paroissiale placée sous le vocable de saint-Gilles. 

L'état des bâtiments est surtout de l'église était tel qu'une restauration fut décidée et les travaux confiés à l'architecte Guy qui "s'illustra" aussi par la restauration du Logis du Roi à l'Abbaye aux Hommes. Son travail fut tellement critiqué par l'administration centrale des monuments historiques qu'il fut remercié en 1841 et ce n'est qu'en 1853, qu'à la demande de P. Mérimée, ils furent confiés à Ruprich-Robert.

Celui-ci entreprit de donner à l'ensemble un "aspect" romane, ce qui l'amena à prendre un certain nombre d'initiatives encore critiquées par les spécialistes, les travaux s'achevèrent en 1887, certains qualifièrent alors l'église de puzzle architectural.

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Quand à l'Hôtel Dieu, dont le nom est toujours gravé sur le porche de l'entrée, il eut à faire face à quelques épidémies mémorables. Une des plus dramatiques fut un dernier retour du choléra en 1873.

 212 personnes furent contaminées à l'intérieur même de l'établissement, 97 en moururent dont le médecin chef le Docteur Vastel, son adjoint, l'aumônier et 5 religieuses.

Les locaux de l'Hospice St-Louis , sis dans le quartier du même nom, étant devenus vétustes et les progrès de la médecine et de la chirurgie s'accomodant mal des bâtiments des bâtiments de l'abbaye aux Dames, la ville décida la construction d'un nouvel hôpital avenue Georges Clemenceau, inauguré en 1908.

On y trasféra "l'Hôtel Dieu", , c'est-à-dire l'hôpital et on installer dans les bâtiments abbatiaux les pensionnaires de l'hospice Saint-Louis (vieillards et enfants assistés).

 Quand en 1940 les troues allemandes réquisitionnèrent l'hôpital, les services de médecine se replièrent sur l'hospice. Pendant la bataille de Caen, en Juin 1944, la population du quartier se mit à l'abri derrière les murs épais et les sinistrés y trouvèrent un asile provisoire.

Les locaux étaient après guerre dans un tel état de vétusté que pour les enfants assistés on construisit un bâtiment neuf et petit à petit  on trouva d'autres établissements pour les lieux cette année (1983) pour s'installer à "La Charité). Quant à l'église, elle subit quelques restaurations plus heureuses que les précédentes. On enleva enfin la clôture qui la coupait en deux, on remit l'autel à sa place. 

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Le 10 octobre 1959 on exhuma les restes de Mathilde, on retrouva sans difficulté le coffret, en fort mauvais état, qui avait été replacé en 1819. Acquis par le conseil régional de Basses-Normande en 1983, les bâtiments conventuels sont restaurés pour devenir le siège de cette assemblée territoriale.

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