Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Histoire au passer
30 juillet 2014

Le Château de Caen

 

Château de Caen

Le château de Caen a été une forteresse importante dans le système des fortification du moyen âge, avant l'invention de l'artillerie. Il est situé au nord de la ville, au bord d'un plateau de médiocre élévation. Au sud et à l'ouest, un escarpement à pic le défend naturellement de ces deux côtés, le long desquels s'étend une partie de la cité.

HPIM3538

Un fossé large et profond, en partie comblé aujourd'hui. Deux portes y donnent accès: l'une au sud munie d'un pont-levis, dissimulée par un pâté de misérables constructions, s'ouvre en face de l'église Saint-Pierre, l'autre, au nord également munie d'un pont-levis, est appelée la Porte des Champs ou de Secours et donne sur l'université.

Cette seconde porte est la partie la plus curieuse et la plus pittoresque des fortifications: malheureusement, les quatre tours qui la défendaient ont été abaissées et cette modification a enlevé à l'ensemble de la construction une grande partie de son cachet primitif. Les deux portes avaient été établies telles qu'on les voyait encore au moment de la Révolution, par François de Silly (Jacques de Silly fut évêque de Sées et Abbé commendataire de Saint-Pierre-sur-Dives et Cerisy-la-forêt)..

Après Guillaume le conquérant, le château vit passer son fils aîné, Robert Courte-Heuse, héritier du Duché de Normandie. En 1089, le jeune prince y convoqua les barons pour faire reconnaître solennellement ses droit et sept ans après partit pour la Croisade. Au milieu de tous ces hommes de guerre que la prédication inspirée d'un humble  religieux, Pierre l'Hermitte ( 1053/1115) est un religieux français de XI siècle, qui prêcha la croisade après l'appel d'urbain II au concile de Clermont et qui prit ensuite la tête d'une des principales croisades populaires  de 1096. Il échappa au massacre des croisés des barons, la suivit jusqu'à Jérusalem, mais disparut au moment de la prise de la ville)

Le château doit son origine à Guillaume le Conquérant. Il paraîtrait toutefois que les constructions du duc-roi y remplacèrent un petit fort qui remontait, suivant toute vraisemblance à l'époque saxonne.

Quoi qu'il en soit, il est constant que Guillaume s'occupant de défendre plus solidement cette position et qu'il y édifia à l'abri des nouvelles fortifications, un palais pour son usage personnel. 

D'ailleurs la date de cet établissement de cet établissement  nous est connue  et des textes précis fixent le commencement des travaux immédiatement après la bataille de Varaville.

Ce château se reliait à tout un système de remparts qui englobait une partie des paroisses Saint-Julien, Saint-Martin, Saint-Etienne-le-vieux, Saint-Poerre, Notre-Dame de Froide-Rue, et que l'on regarde comme ayant été la première enceinte fortifiée de la ville de Caen. On retrouve encore quelques traces de ces constructions du côté de la rue de Bras.

 

"Le Vieux Palais" et la salle dite de l'échiquier.

 

La vue cavalière du château, que l'on peut dater de la première moitié du XVII siècle. Il était ceinturé par un mûr de clôture.

Cette appellation évoque sans guère de doute, le souvenir de la résidence que Guillaume le Conquérant avait construite dans le château et que ses successeurs avaient entretenue et développé. En d'autres château et notamment à Rouen, le terme de "Vieux palais" désigna longtemps une ancienne demeure princière ensuite désaffectée.

 

vieux_palais_dite_mus_es_du_nornandie

L'épithète ne fait pas allusion à la  vétusté des bâtiments, elle signifie qu'une autre résidence construite plus récemment est alors à la disposition du prince ou de son représentant local.

De fait, au château de Caen, à l'époque ou les textes mentionnent un "Vieux palais", on voyait dans la partie occidentale de l'enceinte, une demeure appelée "manoir du roi" ou "logis du roi", elle servait de résidence au gouverneur de la ville et du château,  après avoir abrité depuis le XIV siècle au moins le bailli et ses services.

La salle dite de l'Echiquier

Il existe, dans l'enceinte du château, tout près de l'édifice communément appelé salle de l'Echiquier, une petite chapelle rectangulaire (30,70m de long sur 11m de large), la salle de l'Echiquier, construite par Henri Ier de Beauclerc, succède à une première construite par Guillaume.Elle comportait un étage destiné aux réceptions et aux conseils du duc.

salle_de_l__chiquier

De 1220 à 1302, elle accueille de nouveau l'Echiquier de Normandie mais dirigé désormais par les Français après l'annexion de la Normandie. Elle abritait  le cercle des officiers, un plancher y avait été aménagé pour diviser le volume intérieur en deux étages. L'Echiquier perd sa fonction noble au XV siècle et abrite les écuries de la garnison. Sous le nom d'Arsenal au XVIII siècle, il accueille un magasin pour l'artillerie du château. Elle a été rasée au cours des bombardements de 1944. Elle était orientée exactement nord-ouest-sud-est, à la différence de l'église paroissiale Saint Georges. 

Il est très probable que le chevet de la chapelle était au sud-est, il fut détruit, la chappele s'est trouvée amputée dans la longueur lorsque l'on a construit le mur qui clôturait vers le sud l'ensemble de la constructions appelé " Vieil Palais"

L'Echiquier est minutieusement fouillé par Michel de Bouard ((1909/1989) est un historien et archéologue français membre de l'institut et doyen de la faculté des lettres de Caen. Il s'est illustré par la promotion des méthodes archéologique scientifiques dans le domaine de l'histoire médiévale.) Entre 1959 et 1962 avant d'être restauré. Il reçoit depuis 1994 les expositions temporaires du musées de Normandie.

Réaménagé avec notamment la reconstruction partielle du niveau supérieur, l'Echiquier exemple remarquable de l'art civil roman en Europe du Nord, présentera en permanence l'histoire du monde anglo-normand.

 La chapelle Saint- Georges

 L'édifice  originel fut sans doute construite au X siècle, de cette chapelle les murs de la nef fut conserver pour reconstruire une église romane vers 1100. Avant 1080, le droit de patronage sur cette église paroissiale placée sous le vocale de Saint-Georges appartenait au chapitre cathédrale de Bayeux. La chapelle a été profondément remanié, au milieu et a la fin du XV siècle, peut-être à la suite de graves dommages qu'il aurait subis les des bombardements  qui précédèrent l'entrée à Caen du roi d'Angleterre Henri V en 1417.

Lorsqu'en 1949 d'importants travaux de restauration furent excécutés. L'entrée principale de l'église était à l'opposé du choeur, c'est-à-dire dans le mur ouest. La dernière restauration, effectuée après la Seconde Guerre Mondiale, ne l'a pas restituée en revanche, on a ouvert dans ce mur une grande baie.On ne sait si l'église romane était dotée d'un clocher, mais cela est très vraisemblable compte tenu du développement que connaît cet organe dans l'architecture religieuse de la Normandie au XI siècle et au XII siècle.

 

st_Georges

L'église Saint-Georges était une église paroissiale à l'usage de la population qui a résidé dans l'enceinte du château de Caen de l'époque ducale jusqu'au XVIII siècle. Elle est souvent appelée à tort "chapelle Saint-Georges" par confusion avec la chapelle du palais ducal.

 

  

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Histoire au passer
Publicité
Archives
Publicité